Petit traité de bénévolence
Sur le Net
Patrick Tudoret : pour en finir avec le Cynisme
Patrick Kervern - 7 juin 2019
L’écrivain Patrick Tudoret a récemment publié son Petit Traité de Bénévolence aux Editions Tallandier où il explore avec nuance et délicatesse l’impérieuse réhabilitation de ce mot oublié, expression de l’amour en action face au mot bienveillance, une coquille de plus en plus vidée de son sens.
Il porte également une lourde et courageuse charge contre le cynisme, cette passion triste française, “impuissance lucide érigée en dérision”, “ cette “pose vaguement esthétisante, puissamment pathétique” ou encore “cette pensée par défaut d’un monde vautré dans l’extase matérielle”.
Interview et décryptage :
Umanz- Pourquoi cette charge contre le cynisme ?
Patrick Tudoret : Je vois trop de cynisme à l’oeuvre dans la société et je mesure ses effets désastreux. Le cynisme est une réaction de défense organique de l’individu. Comme toute défense mal adaptée elle est généralement sur-dosée et provoque des allergies graves, le système immunitaire réagit mal...Lire
Interview. Patrick Tudoret : « Je crois à la puissance de l’aube »
Cécilia Dutter - 24 avril 2019
À travers cet essai aussi brillant qu’érudit, Patrick Tudoret nous propose une réflexion en forme de méditation philosophique sur la notion de bénévolence – manière d’être et d’agir pour le bien de l’autre en l’aidant à croître comme soi-même en humanité – qui ouvre un chemin possible vers un monde meilleur en réintroduisant du sens dans nos existences. De la plume cristalline, puissante et poétique qu’on lui connaît, l’auteur signe ici un ouvrage majeur empreint de lumière et d’espérance.
Quelle différence entre bienveillance et bénévolence ?
En fait, bienveillance est la traduction littérale de bénévolence : bene volens, la veillanceou veuillance exprimant aussi la voulance, la volonté. Pourtant, ce n’est plus du tout ainsi que nous l’entendons. Le mot a été spolié de son sens, manifestant distance et parfois hauteur quand la bénévolence est proximité et amour. C’est pourquoi j’ai voulu exhumer ce mot très présent pendant des siècles dans la philosophie : c’est l’amor benevolentiae des Latins et des pères de l’Église, mais aussi de Thomas d’Aquin, Descartes ou La Ramée... Lire
Petit Traité de bénévolence:
au-delà de la bienveillance, aimer pour agir
Diane Gautret - 26 avril 2019
Il est urgent de réhabiliter la bénévolence. Alors que la bienveillance n’est plus qu’un mot démonétisé dans la bouche de la novlangue contemporaine, une sorte d’attribut du «vivre ensemble», la bénévolence serait au contraire le premier degré de la charité et de la sagesse, propice à faire œuvre de civilité. Bene volens, vouloir du bien dit le dictionnaire. « Vouloir le bien pour autrui et grandir avec lui, bien sûr, mais surtout pas lui », complète ici l’auteur de L’Homme qui fuyait le Nobel... Lire
Patrick Tudoret: “La bénévolence: un mini “Big bang” intérieur...”
Marie Torres - 30 mars 2019
Dans son très beau Petit traité de bénévolence, Patrick Tudoret fait un plaidoyer pour un “Big bang” intérieur, la mise en œuvre de la bénévolence, un élan vers l’autre qui souhaite contribuer à sa propre réalisation, à son accomplissement. Un essai vibrant... bénévolent, et qui fait du bien.
Micmag.net: Qu'est-ce que la bénévolence?
Patrick Tudoret*: La bénévolence est une des formes anciennes, avérées de l’amour, l’amor benevolentiae des Latins et des pères de l’Eglise. On la trouve ensuite chez Thomas d’Aquin, Descartes, La Ramée etc. Bienveillance en est la traduction moderne exacte, mais n’en reflète plus désormais la force tant ce mot – aujourd’hui accaparé par certaines théories managériales - a été spolié de son sens initial, bene volens, qui exprime la volonté, l’élan. C’est pourquoi j’ai décidé d’exhumer bénévolence, ce mot magnifique qui peut résonner dans l’esprit de tous. Comme l’a écrit Victor Hugo à la fin de sa vie, “Aimer, c’est agir.”... Lire