Presse
Grâce à l'écrivain vendômois Patrick Tudoret, Juliette Drouet "se" raconte
Voici presque deux ans, Patrick Tudoret, prolifique écrivain qui partage sa vie entre Paris et le Vendômois nous avait proposé une biographie – celle du peintre orientaliste Eugène Fromentin (1820-1876) – qui se lisait comme un roman. Aujourd’hui, le voilà de retour pour le plus grand plaisir de ses lecteurs dans les librairies, avec un roman… qui est aussi une biographie, écrite à la première personne. Après tout, qu’importe le flacon si l’ivresse de la lecture est là, ce qui est le cas!
Tudoret, qui aime décidément le XIXe siècle, y revient dans l’intimité du plus grand écrivain de son temps, Victor Hugo. Reste que si l’auteur des Misérables figure en bonne place dans son livre, ce n’est pas lui le personnage principal mais Juliette Drouet, la femme de l’ombre…
Un demi-siècle de passion
Elle en avait du caractère, cette Juliette ! Fille-mère comme on disait alors, après une liaison avec un sculpteur, la séduisante actrice qui se produit sur les planches parisiennes ne manque pas de courtisans. Mais c’est Victor Hugo qui va gagner ses faveurs, en 1833, alors qu’elle répète le rôle de Lucrèce Borgia au théâtre de la Porte Saint-Martin. Elle a 26 ans, lui 31. Ils ne se quitteront (presque) plus. L’amour les rassemble. Les deuils aussi.
Il n’était pourtant guère fidèle ni à sa femme Adèle Foucher (et il avait ses raisons) ni à sa concubine, le sieur Victor qu’elle appelait « Toto » tandis qu’il lui donnait du « Juju ». Elle en souffrit beaucoup. Il était possessif aussi et si leur liaison était connue, elle n’en menait pas moins une existence semi-cloîtrée, entièrement dédiée à son illustre amant mais néanmoins en marge de sa famille officielle. « Toto » avait, au sens littéral du terme, deux maisons y compris lors de ses périodes d’exil.
Bien sûr, ces deux là eurent des orages, y compris à un âge avancé. « A 70 ans bien sonné, le soupçon, la jalousie, l’amour fou, me torturaient encore au fer rouge comme dans mes jeunes années », écrit Juliette sous la plume de Patrick Tudoret.
Elle partit parfois, mais revint toujours, pour rester jusqu’au bout de son existence attachée, à l’homme de sa vie, expression qui n’a en l’occurrence rien de galvaudé : un demi-siècle de passion sinon de vie commune, au milieu des soubresauts de l’histoire, l’exploit n’est pas mince.
Armé de ce matériau éminemment romanesque et avec en toile de fond une époque à la fois agitée et féconde, Patrick Tudoret dresse le portrait d’une femme hors du commun, vive et intelligente. Et il nous laisse avec cette question : sans Juliette, Victor aurait-il été Hugo ?
Isabelle de Botton donne vie au “ Juliette ” de Patrick Tudoret
Revivre les émois d’une relation qui naît. Les affres d’une passion qui prête à jalousies. Et se plonger dans le contexte d’un amour « historique » : celui qu’éprouvèrent l’un pour l’autre, l’écrivain Victor Hugo et sa maîtresse, la comédienne Juliette Drouet. C’est ce qu’a permis la comédienne et habitante de Montoire Isabelle de Botton, ce samedi Porte Saint-Georges. Elle a lu pendant 40 minutes divers extraits de « Juliette », dernier ouvrage paru chez Tallandier de l’écrivain Patrick Tudoret, qui partage sa vie entre le Vendômois et Paris. Un roman où l’auteur fait se raconter Juliette Drouet à la première personne (lire la NR du 17 janvier).
Patrick Tudoret était, bien sûr, présent ce samedi pour écouter Isabelle de Botton, mais aussi échanger avec ses lecteurs – qui ont été véritablement captivés par la prestation de la comédienne. La lecture publique, ce n’est pas du tout la même chose que le théâtre, où je n’ai pas le soutien du livre, expliquait-elle quelques minutes avant de démarrer la lecture. Mais c’est un exercice que j’aime beaucoup, d’autant que ce livre est extrêmement bien écrit et qu’il raconte l’histoire d’une comédienne. Forcément, ça me touche.
Juliette Drouet, le fol amour de Patrick Tudoret
JEAN-MARC LAURENT - La Montagne - Février 2010
Comme beaucoup des contemporains de l’actrice, Patrick Tudoret a le béguin pour la belle Juliette Drouet, au point de se glisser dans sa fine peau pour faire le récit de sa folle histoire d’amour avec Victor Hugo.
Certes, « Toto », infidèle et possessif, fit beaucoup souffrir « Juju », restée pendant un demi-siècle dans l’ombre du grand homme. Entre eux il y eut quelques brouilles, quelques tentatives d’éloignements, mais « Mademoiselle Juliette » revint toujours vers celui qu’elle aima « plus que tout au monde ».
Patrick Tudoret use de sa plume la plus lyrique, la plus sensuelle aussi, pour rendre les élans et les douleurs de la belle. Avec lui on vibre aux plaisirs de Juliette, tremble à ses troubles, frémit à ses accès de jalousie, on partage des rencontres incroyables, pénètre dans des fulgurants moments d’Histoire en tenant la main de Juju jusqu’au soir de sa vie.
En refermant l’ouvrage nous en sommes sûrs : Toto n’aurait pas été Victor Hugo sans Juliette Drouet.
Philippe DEGOUY - Juin 2019
La bénévolence, pour "aimer à bout touchant"
Penser à autrui avant soi-même, lui accorder davantage d’attention, tel est l’objectif affiché par la bénévolence. Mieux que la bienveillance, la bénévolence est la forme d’amour de proximité la plus ouverte au plus grand nombre. Et le sujet d’un traité à mettre facilement en pratique.
Romancier (L’Homme qui fuyait le Nobel), auteur de pièces de théâtre, docteur en sciences politiques, Patrick Tudoret publie Un petit traité de bénévolence. Comme une piqûre de rappel bien utile quant à la nécessité de faire le bien autour de soi. Son livre, fort bien documenté et illustré de nombreuses citations, se veut accessible au plus grand nombre. Il permet de mieux cerner la bénévolence et de la concrétiser.
Rencontre avec un auteur tourné vers l’autre. Et qui s’exprime sans langue de bois.
Essayez la bénévolence
Face aux tourments inédits du monde, le docteur en science politique et écrivain français Patrick Tudoret propose de redonner vie à un concept devenu désuet avec son Petit traité de bénévolence (Tallandier, 208 p.). "La bénévolence dit la volonté affirmée de faire du bien, sans cette trop fréquente couleur condescendante qui semble plomber le mot "bienveillance"", note l'auteur dans une première tentative de définition par opposition. "Elle est une disposition toute particulière à vouloir le bien d'autrui avec la volonté de l'aider à être heureux, mais aussi de se rendre heureux, de grandir à travers lui", complète-t-il...
Avec son «Petit traité de bénévolence», l’écrivain Patrick Tudoret puise dans la littérature et la pensée quelques recettes toutes simples pour pallier l’effondrement moral de notre civilisation.
Paul Sugy - Figaro Vox - Avril 2019
Notre-Dame de Paris ravagée par les flammes. Patrick Tudoret ne pouvait imaginer, à l’heure où il écrivait ce très beau livre, que la déconstruction morale et spirituelle à laquelle il souhaitait porter remède prendrait une forme symbolique aussi bouleversante. Après tout, la littérature n’est-elle pas l’art de lire les signes?
Essai
Patrick Tudoret réhabilite l'amour-action
et la bénévolence dans un livre
JEAN-MARC LAURENT - La Montagne - Avril 2019
Pour en finir avec les bons sentiments et la bienveillance mais surtout pas avec l’amour Patrick Tudoret réhabilite une notion oubliée: la bénévolence. «Aimer, c’est agir» dit-il avec Victor Hugo dans son Petit traité de la bénévolence (éditions Tallandier).
«Après la déconstruction, il est grand temps de rebâtir l’amour, l’art et le sacré»
Paul Sugy - Figaro Vox - Avril 2019
La bienveillance, les bons sentiments, parfois même l’amour... Autant de mots dont le sens est aujourd’hui galvaudé, selon Patrick Tudoret. Dans son «petit traité de bénévolence», l’écrivain congédie la vision économique d’un homme qui n’est capable que de calculs rationnels et réaffirme avec force que les actes d’amour sincères existent: des actes de «bénévolence».
L'Homme qui fuyait le Nobel:
le stylo aquarelle de Tudoret
Par Etienne de Montety - Le Figaro littéraire - 12 novembre 2015
Patrick Tudoret signe un roman de l'incarnation avec l'histoire d'un écrivain sexagénaire qui prend la poudre d'escampette sur les chemins de Compostelle après avoir appris que l'Académie suédoise a jeté son dévolu sur lui. L'ouragan des prix est passé. Des livres négligés sortent des piles, comme des naufragés qui émergent après la tempête. Pourquoi eux? Mystère. Voici L'homme qui fuyait le Nobel, signé Patrick Tudoret. On s'avise que cet écrivain est déjà l'auteur d'une douzaine de livres. Il est grand temps de le découvrir, en dépit de ce titre déconcertant: cet homme qui fuit le Nobel, est-ce Sartre qui, comme on le sait, refusa les prestigieux lauriers en 1964? Non, il s'agit bien d'un roman d'aujourd'hui. L'histoire de Tristan Talberg, écrivain sexagénaire qui prend la poudre d'escampette après avoir appris que l'Académie suédoise a jeté son dévolu sur lui. Le voici en cavale, dans la France profonde. L'argument est amusant. Que la femme de Tristan se prénomme Yseult, on passera vite sur cette coïncidence qui pourrait faire croire à la banalité du propos. Qu'un Prix Nobel soit aussi ingambe, qu'il fréquente les salons du livre ...